Ce que n'est pas le coaching

Le coaching n'est ni de la formation, ni du conseil

Un formateur a pour objectif de transmettre un savoir-faire ou des connaissances selon un programme pré-établi. Un consultant prodigue, par définition, des conseils à partir d’une problématique. Dans ces deux métiers, l’intervenant formateur ou consultant est un « sachant » ou expert. En cela, il demeure plus compétent que son client dans le domaine d’intervention. Cela induit une interaction très linéaire de type « je vous indique la bonne manière de faire » et libre au client de l’appliquer ou pas.

Le coach et son client ne sont pas engagés dans ce type d’interaction. Le coach adopte une posture très « basse » quant au contenu des séances de coaching en cela qu’il est moins expert que son client dans les domaines métier. L’efficacité du coaching provient de la capacité du coach à rendre son client compétent à résoudre son problème ou à trouver en lui les ressources nécessaires pour faire face à un changement.

Nous pensons même que plus le coach se présente comme expert de la problématique de son client et moins ce dernier est autonome pour se l’approprier et la régler efficacement.

Pour autant, il arrive ponctuellement que le coach fasse une suggestion ou éclaircisse quelques point de pédagogie. Il aura pris soin au préalable de stipuler très explicitement qu’il change de casquette le temps que cette « digression » prendra.

Le coaching n'est pas de la thérapie

Cette question est délicate et le débat fait rage dans le monde du coaching et de la thérapie, d’autant que la profession de coach n’est réglementée par aucune autorité définissant la frontière entre ces deux professions.

Les études sur l’efficacité thérapeutique et du coaching s’accordent toutefois à dire que « le processus de changement au cours du coaching est de même nature que celui qui intervient dans une psychothérapie » Michel Moral et Pierre Angel (Coaching – Outils et pratiques, Ed. Armand Colin). Jean-Jacques Wittezaele et Teresa Garcia psychothérapeutes formés au Mental Research Institute de Palo Alto avancent « De nombreuses stratégies de changement utilisées en thérapie peuvent, moyennant la maîtrise d’un langage adapté au contexte par le coach, être utilisés pratiquement telles quelles pour résoudre les difficultés rencontrées dans ce contexte. » (A la recherche de Palo Alto, Ed. Seuil)

Mais que différencie alors le coaching de la thérapie ?

Fondamentalement, la nature de la demande du client est un élément de réponse : la psychothérapie traite une souffrance ou un mal-être psychique ; le champ du coaching se limite à traiter les difficultés relationnelles et/ou professionnelles ou bien encore à améliorer ses performances dans l’entreprise ainsi que sa créativité etc.

Par ailleurs, le coaching s’inscrit dans un temps préétabli. Un nombre de séances nécessaire pour que l’objectif soit atteint est établi au départ du coaching. La durée du coaching est un élément contractuel entre le coach et son client. Ce n’est pas le cas en psychothérapie (à l’exception de certaines approches).